Carnet de Voyage, beau repaire pour un festival

Sollicité pour l’animation d’un ciné-échange sur le film documentaire En quête de sens, j’apprends au cours de la soirée que cette projection au cinéma L’Oron a lieu en marge d’un festival mêlant arts, cultures et rêves : le bien-nommé Carnet de Voyage. Décidé à étancher ma soif de curiosité pour cette 10e édition suite à l’invitation de l’organisatrice en chef Catherine, me voilà à Beaurepaire (portant également bien son nom), à discuter et photographier à tout va !

Un carnettiste, c’est avant tout un amoureux de la vie, de l’ailleurs, de l’Autre. C’est un voyageur invétéré et passionné, qu’il soit à la maison ou à l’autre bout du monde. Un artiste aussi, qui dépeint à son goût autant de senteurs que de saveurs, tout ce qu’il voit ou touche du doigt, ce qu’il entend ou bien ressent. Qui se voile ou se dévoile, sait rester en surface comme chercher la beauté dans l’intimité, et saisir des clichés dessinés. Souvenirs, expériences, rencontres, tout est bon pour marquer, par des mots et des couleurs, autant de traits formant visages et paysages. Croquer les gens comme la vie, à pleines dents. Laisser une trace. Pour continuer à rêver, partager, (faire) réfléchir et (se) questionner (sur) le monde qui nous entoure, trouver des réponses et en chercher d’autres. Parfois même, arrêter de penser, oublier, et foncer. La réalité, qu’elle soit belle ou irréelle, dure ou obscure, tout est aventure.

Justement, une vingtaine d’entre eux, enfants comme adultes, ont participé à ce weekend pour faire découvrir leurs univers, nous entraîner dans notre propre imaginaire, susciter des désirs refoulés, et nous donner envie d’essayer. Aquarelle ou acrylique, crayon ou stylo, feutre ou encre de Chine… Dans tous les cas, leur pinceau c’est leur cerveau !

Les carnettistes nous permettent de nous évader, comme Claude pour qui le dessin, c’est en marchant. Jérémie et Nathalie préfèrent pédaler, en Inde ou en Afrique (en France aussi !). Chez Nicolas comme chez Daniel, ça se passe en mer, voire en cargos. Pour Sylvie et Yann, la Bretagne, ça les gagne. Xavier, en gastronome avisé, revient de ses voyages les pages et l’estomac bien remplis. DJ Solune, lui, enchante le monde aux sons du Costa Rica tandis que Charly a la tête dans les étoiles ! Puis Cap vers l’Asie, où Nicolas (pour qui l’art développe un langage personnel), Matthieu et Joranne nous emmènent entre la Chine impériale, les steppes mongoles et le Pays du Soleil Levant. Jade, Florence et Vito invitent à une réflexion et à porter un autre regard sur le monde, nous rappelant que nous vivons ensemble, pour le meilleur et pour le pire. Et avec des formatrices comme Ludivine, Cécile et Fabienne, ou encore les trublions de Froggy Art, on apprend l’art du carnet de voyage. Cela tombe à pic puisque des élèves de l’école La Poyat et du collège Jacques Brel sont là, pour exposer cette fois. Grâce aux stands Lucioles et Art Colore, les visiteurs repartent avec plus que des souvenirs. Et Christelle nous scotche avec ses timbres pour offrir et envoyer tous ces beaux carnets par courrier, elle nous nourrit même le gosier en illustrant la Bière du Voyageur, spécialement brassée pour le festival… d’un colibri.

Entre tout ce joyeux tumulte, Zéphir, 10 ans (et son papa Laurent, un peu plus) se prépare… pour un tour de France à vélo de juin à août, au cours duquel il co-construira un carnet de voyage qui sera présenté à l’école et au prochain festival de Beaurepaire ! A côté, le Village des Zarkirouls anime dans ses caravanes colorées des ateliers qui le sont tout autant.

Sans oublier l’inspirante et infatigable Caroline, qui entre ses conférences, réalisations et projections de film, photographie, missions humanitaires, voyages (guide touristique pour des nonnes du Zanskar) et travail d’ingénieur hydraulique, trouve prend le temps d’apprendre sept langues, d’écrire des livres (primés), de pratiquer la guitare et la danse, de se défouler avec le squash et le hockey… et de discuter, tout simplement. Bref, une semeuse de joie.

Pour clore le festival, Jade nous emmène à la rencontre des Touaregs, peuple du désert confronté à des formes d’assimilation culturelles comme linguistiques. Quand on est divisé entre intégration et culture d’origine, entre manque et déracinement, la musique est vitale, dira Nabil. Ce que le groupe Nabil Baly, sous la yourte de la Cie L’autre main, nous fera partager avec un concert enivrant, chaleureux, généreux. A l’image des Touaregs.

Un dernier remerciement à toute l’équipe des bénévoles présents sur les stands, cantine, buvette, petite restauration (Hakro), logistique, salles, hébergement… réunie autour de Catherine (Bibliothèque Beaurepaire) et Maryse (L’Oiseau Lire), et à l’année prochaine pour toujours plus de Carnets de voyage !

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