Samedi dernier, à l’occasion du déménagement d’un couple d’amis, je me retrouve dehors par un torride -26°C. La chaleur est insoutenable et mon trench, presque de trop.
Timing improbable oblige, c’est bien par un froid glacial que nous empilons dans un camion une multitude de valises, meubles et cartons à en faire pâlir le créateur de Tetris, encouragés par des voisins (que bien entendu, aucun d’entre nous ne connaît). Le fourgon blindé, nous nous apprêtons à démarrer, sauf qu’un problème se pose : nous sommes six et il n’y a que trois places à l’avant. Les trois autres devront alors prendre le métro, ce qui risque de retarder l’emménagement. Qu’à cela ne tienne, faisons mentir les maths et montons à six dans le camion. Trois à l’avant, trois à l’arrière. C’est ainsi qu’en compagnie de deux autres amis, je me planque comme de la marchandise, et nous voilà trois clandestins aux aguets, fuyant la police comme la peste. Mais ce qui nous fait trembler, c’est plutôt que notre véhicule a des allures de camion frigorifique, que des cartons menacent de tomber à chaque coup de frein et que nous sommes dans le noir, avec pour seul éclairage le flash de mon téléphone portable. S’appuyer aux parois n’est pas non plus une option, ça gèle très vite à l’intérieur… Quelques dos d’âne et un dernier coup de frein plus tard, c’est avec soulagement (vraiment ?) qu’on arrive pour monter les affaires sur des escaliers verglacés, non sans nous être préalablement frayés un chemin jusqu’à l’appartement à coups de pelle. Ouf, un dernier paquet et on peut souffler !
Lool tu t’es transformé en piece de tetris ??