Masquée par le beau temps, une tempête menace de s’abattre sur la Cité des Doges : Pestesse et moi, de Montréal à Troyes, prêts à jouer les rois.

Déjà, quand on connaît trois mots d’italien, les rares locaux jonglant entre les langues de Molière et Shakespeare apparaissent comme des messies. Et dans une ville peuplée d’églises, ce n’est pas peu dire.

Alors on se laisse porter à travers la ville, au hasard de nos envies. On choisit de se perdre dans les ruelles, relier les ponts et se noyer dans la mer Adriatique. À pied, en bus, en voiture ou à bord d’un vaporetto, Venise est une découverte agréable. Enlevez la ribambelle de touristes affluant de tous côtés, et vous obtenez une véritable fresque urbaine.

Et comme notre visite n’est pas de tout repos, il nous en faut un peu, alors sortons des sentiers battus (et même carrément de Venise) pour atterrir dans un « organic guesthouse », comprenez une grande ferme habitée ! Lapin, oie, poule, coq, chien, chat, tous les animaux de la basse-cour y passent, ou presque, et nous aurons la chance d’avoir tout un appartement à deux. À nous le repos salvateur ! C’était sans compter sur la « febbre del sabato sera » ou fièvre du samedi soir, dont les résidents nous feront profiter jusqu’au bout de la nuit…

Le temps d’un dernier au revoir à Pan-Pan, le lapin de Pestesse, et on repart déjà pour notre dernier voyage à Venise. On se verra même au passage charger et décharger des bacs de légumes dans un magasin bio, goûter aux saveurs végétariennes de La Zucca, se relaxer (ou réviser) dans les Giardini della Biennale, avant de reprendre le large, en train cette fois.