Noël au balcon, Pâques à Boston

Un biologiste, une ingénieure, un psy, un glandeur. C’est une équipe pour le moins scientifique qui s’apprête à disséquer la ville de Boston – prononcez « Bostonne » – durant le long weekend de Pâques.

L’université Harvard, établissement à la mode, fait fort logiquement partie des visites. Si son prestige n’est aujourd’hui plus à questionner, sa fondation en 1636 a pourtant eu lieu dans des circonstances beaucoup moins glamour : John Harvard, un riche et insignifiant pasteur de Charlestown, meurt. Mais en léguant sa bibliothèque de 400 livres et 779 autres livres (sterling cette fois), il vient tout simplement d’entrer, à titre posthume, dans la postérité.

Ayant une petite pensée pour le défunt mécène, on déjeune à la Harvardienne – c’est-à-dire en fait comme partout ailleurs -, on parcourt une exposition et on s’éclipse d’une table ronde intitulée « Racial Policy Alliances and Partisan Polarization: An Integrated Analysis », uniquement pour ne pas mettre les autres participants dans l’embarras. Après un tour du campus, celui-ci nous en a joué un bien mauvais : un PV nous attendait.

Amende HarvardStarbucks restroom

Puis, court détour par notre appartement situé à l’entrée de la ville, que nous aurons le plaisir de partager avec quatre autres voyageurs, un chat et… un perroquet. Entre les sirènes conjuguées des pompiers, policiers et ambulanciers et celles de notre bavard à plumes, nous avons été gâtés !
Le soir, découverte du centre-ville et du quartier italien. Chaque personne croisant notre route portant une boîte « Mike’s Pastry », nous ne pouvions l’éviter. Mais après la file d’attente à faire pâlir d’envie les mairies en période électorale et la lourdeur des supposés aériens cannoli, on se dit qu’on aurait dû. Eh oui, une spécialité italienne confiée à la gastronomie américaine, il ne pouvait y avoir de miracle.

Occupy Boston at the Massachusetts State House

Boston by nightMassachusetts State House derrière les barreaux

Samedi, place à la découverte historique d’une ville marquée par la guerre d’Indépendance. The Freedom Trail, parcours pédestre de 4 km retraçant les événements de ce conflit américano-britannique, semble tout tracé. Mais Boston est aussi connue pour ses fruits de mer. C’est ainsi que ce Chemin de la liberté a pour terminus un restaurant marin : homard, Saint-Jacques, palourdes, calamar, moules… tout le monde descend !

Mais à peine le temps de digérer et c’est déjà Pâques. Nous chassons donc religieusement les œufs en chocolat… au Massachusetts Institute of Technology, où les esprits sont aussi brillants que gourmands !

Happy Easter MIT

Massachusetts Institute of TechnologyMIT Chocolate Science

Puis, direction Salem, ville tristement célèbre pour avoir été le théâtre d’une terrible chasse aux sorcières, au sens propre. Foi, puritanisme, paranoïa, décadence humaine… Après nombre de procès injustes s’achevant systématiquement par une pendaison, la folie meurtrière prend fin en grande partie grâce au pasteur Increase Mather, qui publie un ouvrage dénonçant et condamnant cette démence : « It were better that ten suspected witches should escape, than that one innocent person should be condemned ».
Bon, et si on passait à quelque chose de plus réjouissant ? Le Peabody Essex Museum tombe à point nommé. Des œuvres de tous les continents et des photographies brillamment déroutantes de Jerry Uelsmann, voilà de quoi conclure notre séjour en beauté !

Maison-arbre de Jerry Uelsmann

John HarvardTree of Life

2 réponses à “Noël au balcon, Pâques à Boston

  1. J’aime beaucoup le décalage entre ton article – super bien écrit et captivant- et ta 2e photo !! ^^

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